La demande en or a bondi de 18 % en 2022, inédit depuis 2011
Gold Bullion

La demande en or a bondi de 18 % en 2022, inédit depuis 2011


Par Swann Collins, investisseur, écrivain et expert en affaires internationales– Eurasia Service News, le 1er février 2023

Les achats massifs d’or par les banques centrales, couplés par les achats vigoureux des investisseurs particuliers et le ralentissement des sorties d’ETF sur l’or, ont porté la demande annuelle du métal jaune en 2022 à un niveau inédit depuis 2011.

La demande annuelle d’or (hors Over-the-counter ( OTC)) a bondi de 18% en 2022 à 4 741 tonnes, un record depuis 2011, a révélé le 31 janvier le World Gold Council. Le overall annuel a été aidé par une demande record au quatrième trimestre d’un montant de 1 337 tonnes d’or.

La consommation de bijoux en or a légèrement fléchi en 2022, en baisse de 3 % à 2 086 tonnes. Une grande partie de cette baisse s’ est manifestée au quatrième trimestre, le prix de l’or ayant bondi dans un contexte d’inflation élevée persistante depuis l’été 2021 et de crise géopolitique en Europe.

La demande d’investissement en or (hors OTC) a atteint 1 107 t (+ 10 %) en 2022. La demande de lingots et de pièces d’or a augmenté de 2 % à 1 217 t, tandis que les avoirs en ETF sur l’or ont diminué dans une moindre mesure qu’en 2021 (-110 t vs. -189 t), ce qui a repetition contribué à la croissance de l’investissement overall. Les variations trimestrielles de la demande de gré à gré se sont largement compensées sur l’année.

Un deuxième trimestre consécutif d’énorme demande de la banque centrale (417 t) a porté les achats annuels dans le secteur à un sommet de 55 ans de 1 136 t, do not la majorité n’ a pas été déclarée.

La demande d’or dans la technologie a connu une strength baisse au quatrième trimestre, entraînant une baisse de 7 % en année pleine. La détérioration des conditions économiques mondiales a entravé la demande d’électronique grand public, indique le World Gold Council.

L’offre annuelle totale d’or a augmenté de 2 % en 2022, put atteindre 4 755 t. La production minière a légèrement augmenté put atteindre un sommet en quatre ans de 3 612 tonnes.

Points forts

Le World Gold Council a rapporté que 2022 a vu un record annuel dans le prix moyen de l’or auprès du LBMA à $ 1 800 l’once troy. Le prix de l’or a clôturé l’année avec un gain limited, malgré les vents contraires notables d’un dollar américain fort et la hausse des taux d’intérêt mondiaux suite aux resserrements des politiques monétaires par les banques centrales. Bien que le prix moyen de l’or au quatrième trimestre 2022 ait été légèrement plus faible, la strength reprise en novembre a été suivie d’une reprise continue promote au long des dernières semaines de l’année.

L’investissement dynamique dans le commerce de détail a porté la demande de lingots et de pièces d’or à kid plus haut niveau en neuf ans. Le fort rebond des PIB en Europe, en Turquie et au Moyen-Orient a compensé un ralentissement économique en Chine, où la demande en or a été affectée promote au long de l’année par des facteurs liés au COVID. Mais l’inflation annuelle élevée et persistante dans la zone euro (+8,5 % en janvier 2023 et +9,2 % en décembre 2022), dans l’Union européenne (+10,4 % en décembre), en Turquie (+64,3 % en décembre), au Royaume-Uni (+10,5 % en décembre), au Canada (+6,3 % en décembre) et aux États-Unis (+6,5 % en décembre) a alimenté la hausse du prix de l’or sur l’ensemble de l’année 2022. Put préserver leur patrimoine et leur pouvoir d’achat, les investisseurs et la classe moyenne achète de l’or et de l’argent.

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En Inde, la demande en or est restée robuste par relationship aux niveaux pré-pandémiques à plus long terme. Malgré un début d’année assez mesuré, la demande des consommateurs indiens s’ est redressée et n’ a été que de peu en deçà des niveaux élevés de demande observés en 2021. La reprise continue de COVID-19 a stimulé les comparaisons annuelles, bien que la strength hausse des prix locaux ait étouffé la demande à la clôture. semaines de décembre. L’Inde est l’un des plus grands consommateurs d’or au monde.

L’offre totale d’or en 2022 a mis fin à deux années de baisses successives, portée par de modestes gains dans tous les sectors. La production minière en année pleine a augmenté de 1 %, mais n’ a pas atteint kid sommet de 2018. L’offre annuelle de recyclage n’ a fait que des gains marginaux, malgré de fortes hausses des prix en monnaie area sur de nombreux marchés.

Prévisions put 2023

Les prix de l’or et de l’argent devraient augmenter en 2023 dans un contexte d’affaiblissement du dollar américain et d’assouplissement prévu de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) d’ici la fin de 2023, après une campagne de hausses de taux d’intérêt lancée en mars 2022.

L’enquête annuelle de la London Bullion Market Association (LBMA) auprès de 30 analystes a indiqué un optimisme sensible put ces métaux, indique le World Gold Council. Les professionals s’ attendent à ce que l’or et l’argent augmentent en moyenne de 3,3% et 8,8% d’ici la fin de cette année par relationship à 2022.

Parmi les principaux facteurs susceptibles de déclencher une hausse des prix, 43 % des répondants citent la baisse du dollar américain et l’assouplissement à venir de la politique monétaire de la Fed, tandis que 14 %– l’inflation et 11 %– les facteurs géopolitiques.

Les investisseurs ont compris que la Fed ne craignait pas de provoquer une récession put tenter de faire baisser une strength inflation aux Etats-Unis, inflation qu’elle a provoquée avec sa politique monétaire d’assouplissement quantitatif et des taux bas depuis plus d’une décennie (impression de milliards de papier-monnaie à partir de rien depuis 2008).

Les politiques monétaires extensives provoquent en effet de l’inflation et des bulles d’actifs. Stimulés par d’importants crédits accordés par les banques commerciales, les prix des actions et des logements augmentent régulièrement en période d’assouplissement quantitatif. Cela ne fait qu’ajouter de la pression sur les financial resources des ménages de la classe moyenne.

L’examen des données couvrant plus d’une décennie d’assouplissement quantitatif et de taux bas aux États-Unis et dans les pays de la zone euro révèle qu’une telle politique monétaire extensive génère inéluctablement une dépréciation des monnaies (dollar et euro), une forte inflation des biens et services, des prêts artificiellement accessibles et générant en conséquence la flambée des prix du logement et des loyers et la bulle dangereuse qui en résulte. Ces faiblesses structurelles entraînent une faible croissance économique et une baisse du niveau de vie des populations. C’est ce que vivent les peuples européens. Les travailleurs américains et leurs familles sont aussi touchés mais bénéficient encore de la faible fiscalité aux Etats-Unis et des effets du « privilège exorbitant » du dollar. Ce n’est pas le cas pour les européens, dont le niveau de vie baisse nettement depuis l’été 2021.

Tous les regards sont désormais tournés vers la publication de l’indice des prix à la consommation (IPC) américain de janvier 2023, attendue le 14 février à 08h30. L’inflation aux États-Unis pour décembre 2022 était officiellement de +6,5 %, après +7,1 % en novembre. Les investisseurs et les banquiers centraux espèrent que le rapport de l’IPC pour janvier 2023 montrera une inflation encore plus faible.

Pour la zone, l’agence Eurostat a publié le 1er février que l’inflation s’était élevé à +8.5% en janvier, marquant un ralentissement par rapport à décembre (+9.2%). Pour autant, l’inflation annuelle reste officiellement à +8.5% et le pouvoir d’achat des classes moyennes et populaires continue de baisser en Europe, entraînant une forte grogne sociale. La France a été marquée par deux journées de grève nationale, les 19 et 31 janvier, où des millions de personnes ont défilé dans les rues de Paris et des grandes villes, pour protester contre la vie chère et la réforme des retraites voulu par le président Emmanuel Macron.

Toujours le 1er février, plus de 500 000 enseignants, fonctionnaires et conducteurs de train britanniques ont débrayé lors de la plus grande grève coordonnée depuis une décennie au Royaume-Uni, les syndicats menaçant de nouvelles perturbations alors que le gouvernement conservateur campe sur ses positions face aux revendications de hausse des salaires pour compenser la forte inflation.

Outre l’inflation, d’autres données stimulent la croissance des prix de l’or. En effet, les banques centrales du monde entier accumulent des réserves d’or depuis 2020 à un rythme effréné pour la dernière fois il y a 55 ans, lorsque le dollar américain était encore soutenu par l’or. Selon le World Gold Council (WGC), les banques centrales ont acheté un record de 399 tonnes d’or d’une valeur d’environ 20 milliards de dollars au troisième trimestre 2022 et de 417 tonnes au quatrième trimestre 2022. Cela porte les achats d’or des banques centrales en 2022 à 1 136 t, dont la majorité n’a pas été signalée. 

En outre, les pays BRICS travaillent sur une nouvelle monnaie de réserve, qui pourrait être basée sur un panier de devises (rouble, renminbi, roupie, real et rand) mélangé avec les prix des matières premières telles que le pétrole, le gaz et les métaux précieux. Tous les pays BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) sont de grands producteurs d’or et leurs banques centrales détiennent des centaines de tonnes de métal jaune.

Alors que l’inflation aux États-Unis est restée élevée depuis l’été 2021, il y a de plus en plus de signes que des taux d’intérêt élevés commencent à ralentir l’économie, le marché du logement s’effondre et les taux hypothécaires ont presque doublé, après que la Fed a procédé à des hausses agressives.

Les négociants en or conviennent que la trajectoire à long terme de l’or est en hausse. Le prix du métal jaune continuera de croître en 2023, en raison de l’inflation persistante, de la guerre en Ukraine, de la récession en Europe et aux États-Unis, car les banques centrales ne peuvent plus augmenter les taux d’intérêt sans effondrement des États, des entreprises et des marchés immobiliers lourdement endettés.

Certains traders s’attendent à ce que le prix de l’or atteigne 1 980 dollars l’once au début de 2023.

La Réserve fédérale américaine n’aura d’autre choix que de pivoter et de baisser les taux d’intérêt en 2023 (au TRM2 ou au TRM3), afin de réduire l’impact de la récession à venir.

Ainsi, nous prévoyons que le prix de l’or franchira 2 000 $ l’once troy au TRM2 et 2 100 $ au TRM3. Le prix de l’or pourrait atteindre 1 980 $ l’once troy début février après que la Réserve fédérale américaine a annoncé une hausse des taux d’intérêt de 0,25 point de pourcentage. Cela l’amène à une fourchette cible de 4,5% à 4,75%, la plus élevée depuis octobre 2007.

Cette décision a marqué la huitième augmentation dans un processus qui a débuté en mars 2022.

Comme prévu, le prix de l’or a bondi à 1 951 dollars l’once troy le mercredi 1er février et les contrats à terme sur l’or ont atteint 1 965 dollars.

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